Alexandre Ponomarev

Verticale Parallèle

Alexandre Ponomarev

Archive 2007
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Verticale parallèle
Œuvre d’Alexandre Ponomarev

Commande publique du Ministère de la culture et de la
communication (Délégation aux arts plastiques et Centre national des arts plastiques) et du Festival d’Automne à Paris


Construction de l’œuvre, La Manufacture, Alain Merlaud
Bureau d’étude, Spectat, Loïc Durand
Bureau de contrôle, CEP Véritas, Jean-Luc Mouri
Direction technique, Sallahdyn Khatir
Alpiniste, ADN, Jean-Luc Talis
Régisseur audiovisuel, Erwan Huon
Assistant audiovisuel, Gaëtan Besnard
Régisseur général, Claude Cuisin
Régisseur lumière, Nathalie De Rosa
Avec le soutien de Julia and Rafic Abbasov – Art Energy Foundation
Avant de s’installer à Moscou et de devenir plasticien, Alexandre Ponomarev a été marin et ingénieur naval. De ce premier métier, il a gardé le goût del’élément marin et des défis technologiques. En 2000, au moyen de fumigènes et avec le concoursde la flotte de l’ex-Union Soviétique, il organise la disparition d’une île (Maya, l’île perdue) ; une autrefois, il repeint les parties émergées d’un cimetièrede navires de la mer Baltique… Qu’il conçoive une clepsydre monumentale pour le Centre Pompidou ou un orgue marin dans la baie de Somme, Alexandre Ponomarev afectionne les actions d’éclats – notamment avec son projet de
« flotte de défense des intérêts de la communauté artistique internationale » –, et les machines dérisoires.
Ses réalisations titanesques et improbables, puisque inutiles, brouillent poétiquement les réseaux designification, troublent et trouent la surface des choses, interrogeant notre rapport aux sciences et la notion de territoire. Investissant aujourd’hui la chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière,
Verticale Parallèle est une installation monumentale et un nouvel hommage à Léonard de Vinci.
On y voit un périscope géant, dressé au milieu du choeur, s’élever au-dessus de la coupole pour, manipulé par les spectateurs, actionner une caméra ainsi orientée vers les cieux ou les toits. Ce périscope est entouré de deux sphères de plexiglas remplies d’une eau en mouvement et produisant des sons aquatiques. Les images filmées, capturées par les spectateurs à l’aide du périscope, sont retransmises en direct dans leschambres, salles d’attentes et couloirs de l’hôpital adjacent : une manière de ramifier le lien entre intérieur et extérieur en instaurant un rapport de complicité entre les visiteurs de la chapelle et les patients, les premiers donnant aux seconds l’occasion de surprendre des morceaux bruts de vies parallèles.